Thierry Gauthron, a co-fondé Altman Partners en 2013. Cette jeune pousse fait partie des entreprises à mission puisqu’elle a ajouté à ses statuts un « objet social étendu » : aider à construire les entreprises dont on rêverait pour nos enfants. Comment ? En aidant ses clients à faire bouger les cadres culturels et à libérer les énergies pour être plus durables et performantes. Si Altman Partners, PME de 8 personnes, mène quelques actions dans le domaine de l’environnement avec par exemple la participation au No Plastic Challenge, son principal engagement réside dans la mission de conseil qu’il exerce auprès de ses clients.
Wanda Marin dirige PREREQUIS, une société de conseil dans l’IT d’une soixantaine de collaborateurs qui aide les entreprises à gérer leurs processus internes, leurs données et leurs projets. Pour PREREQUIS, il est enssentiel de concilier la recherche de profit avec d’autres préoccupations telles que l’impact social et environnemental. Tout comme Altman Partners, en tant que société de conseil, PREREQUIS a moins d’enjeux sur la question environnementale et s’atèle à traiter la question sociale en profondeur, avec ses salariés, ses sous-traitants et l’ensemble de ses parties prenantes. La clé pour PREREQUIS : la confiance. La confiance des collaborateurs en développant des outils sociaux (intéressement, compte épargne temps) et en adaptant le système de management et de gouvernance. L’entreprise sensibilise également ses sous-traitants en leur demandant un engagement de principe sur les thématiques du développement durable.
Christine Bourcier dirige quant à elle Learnship, la filiale d’un groupe allemand spécialisée en visio-formation linguistique depuis 8 ans. Pour elle, la RSE fait partie intégrante de l’ADN de Learnship. Dès le début de l’aventure, Leanship s’est posé la question de l’identité des personnes à recruter, à la fois en terme de compétences mais surtout de valeurs partagées. Que ce soit pour un stage, une alternance ou un CDI, tous les nouveaux arrivants passent du temps dans les différents pôles de l’entreprise. Cette initiative est par ailleurs très souvent saluées dans les rapports d’étonnement des nouveaux collaborateurs. Même en dispensant des formations linguistiques à distance, l’humain reste au coeur de la solution, à travers l’encadrement, le suivi de la formation, etc. Dans la vie d’un collaborateur, la formation donne du sens. Elle peut être synonyme d’un nouveau travail, d’une promotion ou encore de mobilité.
En 2011 Guillaume Gibault a fait le pari un peu fou de fonder une marque de sous-vêtements, de maillots de bain et d’accessoires entièrement fabriqués en France. Aujourd’hui le Slip Français emploie 75 personnes et s’appuie sur 42 usines en France pour fabriquer ses produits, soit un équivalent temps plein de 150 personnes. Pour Guillaume Gibault, la RSE permet de redonner du sens à l’entreprise : » Si vous voulez changer le monde, commencez par changer de slip » !
Outre la nécessité première d’être rentable économiquement, le Slip Français a cherché à avoir un impact positif. Dans ce domaine le premier challenge reste sociétal. En fabriquant exclusivement Made In France, le Slip soutient près de 220 emplois dans l’industrie textile. Pour ses collaborateurs, la startup veille à sa bonne gouvernance, par exemple en étant transparent sur les salaires, en définissant des objectifs clairs. Le second challenge est environnemental puisque la mode est l’industrie qui pollue le plus, derrière celle des hydrocarbures. Il faut sensibiliser le consommateur et changer sa manière de consommer. Le Slip Français est une marque qui s’installe dans le temps, qui dure. Si en fabriquant en France, l’entreprise réduit l’impact environnemental du transport, elle cherche à améliorer celui de sa matière première principale : le coton. En effet, si tous les produits à base de coton de la marque sont certifiés Ecotec, le coton est loin d’être parfait puisqu’il consomme beaucoup d’eau et ne pousse pas en France. Un beau challenge en perspective.
La dernière étape pour Guillaume Gibault : rendre la RSE sexy auprès de son équipe. Pour cela, la RSE a été baptisée le Mont Ninja et s’appuie sur le référentiel conçu par le Label LUCIE pour répartir les différentes thématiques de la RSE sur les différents pôles.