3 questions sur le voyage responsable

3 questions sur le voyage responsable

Peut-on continuer à voyager sans aggraver le dérèglement climatique ? Faut-il renoncer à l’avion pour être un voyageur responsable ?

Autant de questions qu’Antoine Payot, Chef de projet chez Goodwill-management, s’est posées… avant de se lancer dans une aventure concrète et collective. Avec Caroline Ducelliez et Tristan Girardon, il a co-réalisé LES PIEDS SUR TERRE, un documentaire sur le voyage bas carbone. À travers ce film, ils interrogent nos envies d’évasion, nos choix de mobilité, et surtout les imaginaires qui façonnent notre manière de découvrir le monde.

Dans cet article, Antoine répond à trois questions clés pour repenser nos pratiques touristiques dans le respect des limites planétaires.

Photo Antoine Payot - Goodwill Management

Antoine Payot
Chef de projet senior
Goodwill-management

1. Faut-il arrêter l’avion pour voyager responsable ?

Oui. On ne va pas se mentir : l’avion reste l’un des modes de transport les plus polluants. Il représente 2,5 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre… et près de 5 % du réchauffement global. À titre de comparaison, l’avion émet 20 à 50 fois plus de CO₂ que le train.

Et ce n’est pas un petit sujet : 60 à 70 % des vols concernent des voyages touristiques (IATA, OMT).

Mais au-delà du climat, c’est aussi une question de justice sociale : 80 % des habitants de la planète n’ont jamais pris l’avion, alors même qu’ils sont les plus touchés par les conséquences du réchauffement.

👉 Renoncer à l’avion, c’est donc faire un choix à la fois écologique et solidaire.
Mais attention : voyager sans avion ne veut pas dire renoncer au voyage.

2. Comment s’y retrouver personnellement en voyageant autrement ?

Pourquoi partons-nous en voyage ? Pour se reposer, se dépayser, vivre une aventure, rencontrer l’autre, découvrir une culture, une histoire ou se recentrer sur soi…

Mais est-ce que tous ces besoins nécessitent vraiment de traverser la planète ? Prenons un exemple tout proche : les Alpes. On peut y vivre le dépaysement, la nature sauvage, le plaisir, la découverte, la contemplation… sans prendre l’avion.

La seule quête auquel il est difficile de répondre, c’est la découverte d’une culture présente à l’autre bout du monde. Il faut alors s’interroger :

  • Est-ce qu’à chaque fois que je prends l’avion, je prends un temps suffisant pour découvrir une culture, voire m’immerger dans cette dernière ?
  • N’y a-t-il pas de cultures plus proches, plus accessibles, que je ne connais pas et qu’il me tarderait de découvrir ?

Avant d’avoir exploré tout ce que l’on peut rejoindre en train, on a de quoi nourrir une vie entière de voyages. Et la littérature, les rencontres, ou la cuisine peuvent aussi devenir des portes d’entrée vers d’autres cultures.

3. Quels sont les pouvoirs des imaginaires sur notre manière de voyager ?

Changer nos habitudes de voyage, ce n’est pas qu’une affaire de volonté.

Selon Parlons Climat, 4 grands freins persistent :

  1. Le prix : parfois, voyager loin coûte moins cher.
  2. L’offre : il n’existe aujourd’hui pas suffisamment d’alternatives durables à l’avion. Les transports terrestres ne sont pas compétitifs en termes de vitesse.
  3. Le comportement des autres : « pourquoi faire l’effort de renoncer à l’avion si les autres ne le font pas ? »
  4. La valorisation sociale : voyager loin est aujourd’hui valorisant socialement dans la majorité des cercles sociaux. Il symbolise la réussite sociale. Par exemple, les voyages sont souvent mis en valeur dans les CVs !

Mais ce dernier point peut devenir un levier. Si collectivement, nous décidons qu’un voyage bas carbone, local ou lent est désirable, inspirant, valorisant, alors la tendance peut s’inverser.

Bonne nouvelle, ces nouvelles formes de voyage existent déjà : slow travel, micro aventures, voyage local…

À chacun d’inventer sa manière de voyager autrement, et surtout, de la partager ! Car une minorité active de 10 à 15 % peut suffire à faire basculer les normes sociales. C’est le fameux tipping point.

Fast fashion et seconde main : comprendre les nouveaux visages de la consommation textile

Fast fashion et seconde main : comprendre les nouveaux visages de la consommation textile

A l’occasion de la sortie de l’étude ADEME Analyse des pratiques liées aux achats de produits d’habillement et leurs impacts environnementaux, Mathilde Fradin et Eloïse Morales de Goodwill-management, répondent à 3 questions pour éclairer les grands enseignements de cette étude.

Photo Mathilde Fradin - Goodwill Management

Mathilde Fradin
Consultante senior
Goodwill-management

Photo Eloise Morales - Goodwill-management

Eloïse Morales
Cheffe de projet
Goodwill-management

Contexte

Aujourd’hui, l’industrie textile est responsable d’environ 4 milliards de tonnes de CO₂ chaque année, la plaçant parmi les secteurs les plus polluants au monde. Si cette donnée est connue, elle reste souvent déconnectée des comportements individuels de consommation. 

Dans un contexte de mutations profondes du secteur — marqué par les stratégies agressives des enseignes de fast et d’ultra fast fashion, l’essor des plateformes de seconde main et la montée (timide) des marques éco-responsables — l’ADEME a souhaité approfondir la compréhension des pratiques d’achat de vêtements des Français. C’est pourquoi elle a confié à l’ObSoCo une étude inédite sur les comportements annuels de consommation de textile et à Goodwill-management l’évaluation environnementale associée.

Cette approche croisée permet de dépasser l’analyse classique à l’échelle d’un produit ou du secteur. Car pour mieux agir, encore faut-il savoir où se situent réellement nos leviers d’impact.

L’étude met ainsi en lumière des tensions parfois paradoxales : entre intentions responsables et pratiques réelles, entre revalorisation des vêtements et accélération de leur rotation, entre aspirations individuelles et mécanismes de surconsommation structurants. Elle invite à questionner certaines certitudes — y compris sur la “seconde main” — et propose des pistes concrètes pour repenser notre rapport aux vêtements.

À travers 3 questions clés, cet article décrypte les principaux enseignements de l’étude et éclaire les défis à relever pour faire évoluer nos comportements vers une consommation textile plus soutenable.

1. En quoi l’étude publiée par l’ADEME en juin 2025 se distingue des travaux qui ont déjà été produits sur le sujet ?

L’objectif de cette étude est d’analyser les comportements de consommation annuels de textiles d’habillement. Il existe en effet plusieurs études sur l’impact environnemental du textile, mais avec des données disponibles à l’échelle d’un article ou du secteur.

Pourtant, l’analyse à l’échelle du comportement de consommation annuel est particulièrement intéressante : elle permet d’aborder l’enjeu à l’échelle individuelle et donc, de se poser la question de notre pouvoir d’action en tant que consommateur, tout en questionnant des pratiques d’achats globales et les modèles d’affaires qui les encouragent.

Nous nous sommes aussi attardées sur de nouvelles pratiques de consommation, comme les circuits d’achats et revente de seconde main via des plateformes en ligne. Là aussi, nous avons souhaité interroger nos pratiques : on observe une utilisation très faible des vêtements avant revente dans ces circuits, ce qui questionne la notion de seconde main. Peut-on parler de seconde vie pour un vêtement encore neuf ou qui n’a presque jamais été porté ? Un choix méthodologique convenu avec l’ADEME a été d’adapter la méthodologie de calcul pour la seconde main, ce qui explique des gains environnementaux moins favorables que d’autres études sur le sujet.

Les plateformes de seconde main sont-elles en train de devenir le nouveau moteur de la fast fashion ?

Les plateformes de seconde main ne sont pas un moteur de la fast fashion, mais plutôt un relai.

Pour commencer, on y trouve et achète des articles issus de la fast et ultra fast fashion : 38 % des personnes interrogées par l’ObSoCo y avaient acheté au moins un article de fast ou d’ultra fashion.

Il est important de rappeler que ces achats s’additionnent (et non se substituent), dans la majorité des cas, à des achats d’articles neufs.

Par ailleurs, les prix bas, l’offre constamment renouvelée, la rotation importante dans les dressings empruntent aux codes de ces enseignes.

Cela n’est pas sans conséquences : le nombre de portés des vêtements dans leur première vie diminue. Ceci signifie que les produits n’ont pas été suffisamment utilisés pour amortir leur fabrication : selon les chiffres de l’étude 43 % des vêtements mis en vente avaient été portés moins de 5 fois auparavant !

Enfin, le revenu dégagé par la revente est souvent remobilisé vers de la consommation (de vêtements ou autre) ce qui n’est pas sans impact environnemental. Cet impact liés aux revenus tirés de la revente représentait en moyenne 10 % des impacts environnementaux liés aux comportements de consommation annuels de textile.

Finalement quelles sont les bonnes pratiques pour consommer de manière plus responsable ?

La sous-utilisation des vêtements dans nos placards ressort comme un résultat fort de l’étude de l’ObSoCo : plus de la moitié sont stockés et ne sont plus utilisés.

Avant même de parler de consommation responsable, on peut donc questionner notre acte d’achat : ai-je vraiment besoin de ce vêtement ? Puis-je attendre ?  N’ai-je pas un vêtement quasiment identique ? Où ce vêtement a-t-il été fabriqué ? Vais-je vraiment le porter souvent ? En effet, c’est le volume de vêtement acheté, bien avant le mode de production, qui détermine les impacts environnementaux que nous avons mesurés.

Si l’on décide malgré tout d’acheter un vêtement, l’idée est de privilégier la “vraie” seconde main, c’est-à-dire, des vêtements qui ont été suffisamment portés avant d’être remis en vente pour être considérés comme amortis (entre 40 et 100 portés en fonction des pièces). Pour l’achat d’un vêtement neuf, s’informer (via l’affichage environnemental notamment) et s’appuyer sur le cadre législatif peut constituer une bonne aide à la décision.

Enfin, et pour revenir au stock dormant dans nos placards, il ne faut pas oublier qu’un vêtement peut être réparé (penser au bonus réparation), ajusté, remis au goût du jour ou porté différemment, alors stimulons notre créativité avant d’acheter !

Limites planétaires : comprendre, agir, transformer

Limites planétaires : comprendre, agir, transformer

Nos sociétés et modes de vie exercent des pressions sur le système Terre. Selon les scientifiques, nous sommes d’ailleurs entrés dans une nouvelle ère géologique, l’Anthropocène. Cette nouvelle ère est marquée par les sociétés humaines, qui représentent une force géologique surpassant mêmes les forces géologiques naturelles. Le concept des limites planétaires permet de mieux comprendre les bouleversements en cours (changement climatique, effondrement de la biodiversité, etc.). Les limites planétaires, au nombre de 9, décrivent les grands processus qui permettent au système Terre de se réguler et de rester stable.

Ces limites définissent les seuils que l’Humanité ne doit pas dépasser pour maintenir les bonnes conditions dans lesquelles la vie s’est développée sur Terre. Elles sont intrinsèquement liées : le basculement d’un système géophysique peut provoquer des emballements sur d’autres.

Malgré tous les efforts réalisés en matière de transition écologique, les chercheurs tirent la sonnette d’alarme : 7 des 9 limites planétaires ont été franchies !

Qu’est-ce qu’une limite planétaire ? Quelles sont les limites planétaires identifiées aujourd’hui ? Combien de limites avons-nous déjà atteintes ? Cet article vous décrit comment les acteurs économiques peuvent se saisir du concept des limites planétaires pour devenir plus soutenable.

Définition, origine et évolution du concept de limites planétaires

En 2009, 28 chercheurs du Stockholm Resilience Centre en Suède, sous la direction de Johan Rockström, définissent le concept de limites planétaires. Ce cadre identifie les processus nécessaires pour maintenir les conditions favorables à la vie sur Terre et définissent des variables de contrôles.

Comme le précise Wolfgang Cramer, chercheur à l’Institut méditerranéen de biodiversité et d’écologie marine et continentale (IMBE) et co-auteur du 6ème rapport du GIEC :

“Les limites planétaires ne sont pas des points de bascule.”

Les seuils définis correspondent en réalité à une zone d’incertitude, au-delà desquels il n’est plus possible de prévoir les conséquences de nos actes et l’évolution de la planète Terre.

En 2025, 7 des 9 limites planétaires ont été dépassées.

Il est donc essentiel d’agir pour réduire drastiquement les impacts négatifs de nos activités sur les écosystèmes et l’environnement, sous peine de voir le système s’emballer et la stabilité nécessaire au développement de nos sociétés disparaître.

Visuel limites planétaires - 2025 - Goodwill-management

Le saviez-vous ?
Selon certains experts, l’expression de ” frontières planétaires ” est préférable à “ limites planétaires ” car elle est plus proche de l’expression utilisée en anglais ” planetary boundaries “. Cela s’explique notamment car une frontière peut être franchie, contrairement à une limite. Dans cet article, nous utiliserons les deux termes.

Les 9 limites planétaires en 2025

1. Le changement climatique

Le changement climatique est sans doute la limite planétaire la plus connue du grand public.

Depuis 1988, le GIEC (groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) fait la synthèse de l’état des connaissances scientifiques sur le sujet. Le constat est sans appel. Le changement climatique est causé par les activités humaines. Selon le rapport du Haut Conseil pour le Climat publié en 2025, l’année 2024 est la plus chaude enregistrée. Il s’agit de la première année dépassant les 1,5 °C de réchauffement par rapport à la période préindustrielle 1850-1900.

Le changement climatique est qualifié de limite ” principale “. Ceci signifie que, du fait de son ampleur, son dépassement amènerait la Terre dans un état nouveau. Il s’agit d’une bascule qui peut déjà être observée aujourd’hui : sécheresses, inondations, tempêtes, fortes chaleurs…

2. L’érosion de la biodiversité

Autre limite majeure, celle de la biodiversité peut aussi faire basculer notre planète. Or, les scientifiques nous alertent de façon de plus en plus pressante. Nous vivons aujourd’hui la sixième extinction de masse. Principalement causé par les activités humaines, l’effondrement actuel de la biodiversité s’explique par le changement d’usage des terres et des mers, la surexploitation des ressources naturelles, le changement climatique ou encore la pollution.

Quelques chiffres pour mesurer l’ampleur du phénomène :

  • 1 000 000 d’espèces animales et végétales sont menacées d’extinction (IPBES), un rythme d’extinction sans précédent
  • 75 % des environnements terrestres « sévèrement altérés » par les activités humaines (40 % pour les environnements marins)
  • Un quart des vertébrés, invertébrés et plantes précisément étudiés sont en danger d’extinction, tandis que 68 % des animaux vertébrés sauvages ont disparu au cours des 50 dernières années

Ces évolutions sont très inquiétantes : nos sociétés sont dépendantes de la biodiversité et de ce qu’elle nous apporte (approvisionnement en eau et matières premières, pollinisation, régulation du climat et du cycle de l’eau…).

    %

    de l’économie mondiale repose sur des services rendus par la nature dont une grande partie est menacée par l’érosion de la biodiversité, selon le CDC Biodiversité

    Le seuil de l’érosion de la biodiversité se mesure à partir de 2 variables :

    1. Le taux annuel d’extinctions qui doit être inférieur à 10 extinctions par million d’espèces
    2. Et l’indice d’intégrité de la biodiversité (abondance d’espèces en pourcentage de la population constatée sans intervention humaine) fixé à 90 %.

    3. Le changement d’utilisation des sols

    Le changement d’utilisation des sols découle de toutes les activités humaines : urbanisation, culture et intensification des modes de culture, aménagement des espaces naturels pour le tourisme. Parmi ces facteurs de pression, le plus important reste l’agriculture, qui contribue fortement à la déforestation via l’expansion et l’intensification des surfaces de culture.

    Les changements d’utilisation des sols ont de lourdes conséquences sur l’environnement : dégradation de la biodiversité et des services écosystémiques, érosion des sols, risque d’inondations et coulées d’eau boueuse, augmentation des émissions de gaz à effet de serre, déstockage de carbone…

    Pour la question du changement d’utilisation des sols, la variable de contrôle est l’érosion de la couverture forestière. Le seuil est fixé à 75 % de la couverture forestière conservée par rapport à 1700.

    4. La perturbation du cycle du phosphore et de l’azote

    Considérés par les scientifiques comme des enjeux prioritaires, l’azote et le phosphore sont des éléments essentiels à la vie. L’azote et le phosphore sont des nutriments indispensables à la croissance des végétaux. Or, nos pratiques agricoles et notamment  l’utilisation excessive de fertilisants chimiques perturbent les cycles biochimiques dans les sols et l’eau.

    Pour l’azote, l’enjeu est d’empêcher un rejet excessif d’azote réactif dans l’eau et les milieux naturels aquatiques afin d’éviter leur eutrophisation. L’eutrophisation est un phénomène de prolifération de certaines espèces végétales dans les milieux aquatiques qui réduisent la disponibilité de l’oxygène pour les autres espèces.

    Le seuil est établi à partir du niveau dea fixation de diazote par l’industrie et l’agriculture. Le seuil à ne pas dépasser pour l’azote est fixé à 62 téragrammes par an (Tg N/an).

    Pour le phosphore, l’enjeu est d’éviter un épisode de forte réduction d’oxygène dans les océans. Au niveau mondial (asphyxie des océans), le seuil est estimé à 11 téragrammes par an (Tg P/an) de phosphore rejeté dans l’eau (il ne doit pas être plus de dix fois supérieur au rejet naturel).

    5. Le cycle d’eau douce bleue et verte

    Disponible en faible quantité et inégalement répartie sur la planète, l’eau douce est une ressource naturelle indispensable à la vie. Au cours du 20e siècle, les prélèvements d’eau dans le monde ont augmenté deux fois plus vite que la taille de la population.

    Les principales sources de perturbation du cycle de l’eau sont l’agriculture intensive, l’urbanisation, l’industrialisation, la déforestation et le changement climatique.

    Pour cette limite, on distingue en réalité deux niveaux :

    1. L’eau bleue, qui désigne l’eau liquide accessible (rivières, lacs et nappes souterraines)
    2. L’eau verte, qui désigne l’eau de pluie absorbée par les sols et utilisée par les végétaux

    Le volume maximal d’eau douce prélevé dans les eaux de surface et les eaux souterraines renouvelables est fixé à 4 000 km3 par an.

    6. L’introduction d’entités nouvelles dans la biosphère

    Nos activités causent le relargage de nombreuses substances potentiellement dangereuses dans l’environnement et pour la santé : plastiques, pesticides, peintures, antibiotiques, médicaments, métaux lourds, composés radioactifs, perturbateurs endocriniens… Cette limite planétaire est également définie sous l’intitulé “ pollutions chimiques “.

    Avec l’industrialisation, la révolution agricole ou encore la consommation de masse, la production de produits chimiques a été multipliée par 50 depuis le début des années 1950. Elle devrait même encore tripler d’ici 2050.

    Les plastiques, par exemple, sont constitués de différents polymères et peuvent contenir jusqu’à 10 000 substances chimiques.

    Il n’existe pas aujourd’hui d’indicateurs pour mesurer cette limite.

    7. L’appauvrissement de l’ozone stratosphérique

    L’ozone stratosphérique désigne la couche de l’atmosphère comprise entre 20 et 50 km d’altitude. En filtrant une grande partie des rayonnements ultraviolets (UV) solaires, cette couche protège les êtres vivants. En effet, une surexposition aux UV peut avoir des effets néfastes sur la santé humaine et également sur les végétaux.

    Pour garantir l’intégrité de la couche d’ozone, 197 pays ont signé en 1987 le Protocole de Montréal. Réel succès, cette action a permis de réduire les émissions mondiales de ces produits de plus de 80 % et la quasi-totalité des produits chimiques contrôlés par le Protocole ont été éliminés. La couche d’ozone s’est ainsi rétablie à un rythme de 1 à 3 % par décennie depuis l’an 2000.

    Le seuil de concentration en ozone (O3) doit être inférieur à 5 % par rapport à l’ère préindustrielle.

    8. L’acidification des océans

    L’acidification des océans constitue un défi majeur, à la fois pour la biodiversité marine et pour la capacité des océans à continuer de fonctionner comme le premier puits de carbone de la planète. Certaines des espèces vivant actuellement dans nos océans ne peuvent se développer et survivre qu’à un certain niveau de PH.

    Or, la captation des émissions de CO2 par les océans modifie leur niveau de PH : plus les émissions augmentent, plus les océans s’acidifient ! Si le pH est trop bas, certains phytoplanctons ne parviennent plus à se développer alors qu’ils sont à la base de la chaîne alimentaire sous-marine et contribuent à la production d’oxygène.

    Pour calculer le seuil de l’acidification des océans on mesure le degré de saturation de l’eau de mer de surface en aragonite, qui ne doit pas dépasser 80 % de la valeur préindustrielle.

    9. L’augmentation des aérosols dans l’atmosphère

    Les aérosols désignent des particules fines en suspension dans l’air. La grande majorité d’entre elles sont d’origine naturelle (éruptions volcaniques, tempêtes de sable, etc.) mais elles peuvent également résulter des activités humaines (aérosols primaires) ou de transformations physico-chimiques dans l’atmosphère (aérosols secondaires).

    Du fait de leur taille, les aérosols peuvent pénétrer l’appareil respiratoire et avoir des effets négatifs pour la santé humaine.

    Pour appréhender cette limite planétaire, on mesure la concentration globale de particules dans l’atmosphère, sur une base régionale. Cependant, à cause de la complexité des aérosols, les scientifiques n’ont pas réussi à déterminer un seuil global.

    Quelles sont les conséquences du dépassement des limites planétaires ?

    Les limites planétaires peuvent paraître abstraites ou loin de nous. Mais elles correspondent à une boussole qui nous permet d’évaluer dans quelle direction nous poussons, involontairement, notre système planétaire.

    Dépasser une limite planétaire, c’est entrer dans une zone d’incertitude : les scientifiques ont identifié ces neufs phénomènes géophysiques comme ceux étant garants de la stabilité du système Terre, de l’interaction sols, eau, atmosphère et donc de la vie. Franchir ces points de bascule nous fait prendre le risque d’entrer dans un nouvel état de bouleversements, puis un nouvel état d’équilibre à terme, qui a des chances de ne plus permettre notre survie.

    De plus, les limites planétaires sont toutes interdépendantes entre elles : il existe de nombreuses boucles de rétroactions entre ces différents processus de régulation. La proximité très forte entre biodiversité et changement climatique n’est plus à démontrer : nos forêts et océans jouent des rôles de puits de carbone naturels que le changement climatique menace. À l’inverse, le changement climatique est lui-même l’une des causes principales de l’effondrement de la biodiversité.

    Dépasser les limites planétaires nous expose collectivement à l’échelle individuelle, mais aussi des organisations (États, entreprises, etc.) à des risques systémiques très importants : baisse de la résilience, mise en danger des chaînes d’approvisionnement, des chaînes alimentaires, perturbation des équilibres naturels et géopolitiques, destruction des services écosystémiques qui sous-tendent les modèles économiques (fourniture de ressources, accès aux zones naturelles préservées pour le secteur du tourisme, etc.)

    Intégrer les limites planétaires dans la stratégie d’entreprise

    Le concept de limites planétaires est tout d’abord un concept à destination des scientifiques. L’objectif est de comprendre le système Terre dans sa globalité, ce qui conditionne son équilibre et de suivre son évolution dans le temps. Au-delà de son usage académique, ce cadre constitue également un référentiel pour repenser l’impact des entreprises et orienter les actions vers une réduction effective de leurs pressions sur l’environnement. En adoptant une approche globale et systémique, il permet d’éviter les biais fréquents des stratégies de durabilité trop ciblées, comme le « tunnel carbone », qui consiste à se concentrer uniquement sur les émissions de gaz à effet de serre en négligeant les autres dimensions, telles que la biodiversité, les ressources naturelles ou les enjeux sociaux.

    De plus en plus d’entreprises choisissent de se tourner vers ce concept pour orienter leur prise de décision. Limites planétaires et théorie du Donut deviennent des outils d’arbitrage au même titre que les émissions de gaz à effet de serre ou l’épuisement des ressources. Si les limites planétaires ne peuvent pas être mobilisées directement, plusieurs méthodologies à destination des entreprises tentent d’intégrer le concept. En effet, le cadre de réflexion posé par les limites planétaires est global : il se pense à l’échelle de la planète et comprend à la fois les individus, les États et les entreprises.

    Chez Goodwill-management, nous avons notamment développé une méthodologie de triple comptabilité, T3K, qui a pour objectif de placer les impacts des entreprises par rapport aux limites planétaires. Cette approche définit un quota pour chacune des limites développées par le Stockholm Resilience Centre et permet à chaque entreprise de positionner ses pratiques par rapport aux équilibres à respecter.

    D’autres outils, peuvent aussi permettre d’aborder les enjeux des limites planétaires, de façon plus oblique. L’analyse de cycle de vie (ACV), par exemple, est un outil de mesure d’impact multicritère permettant de mesurer l’impact environnemental d’un produit, en prenant en compte une multiplicité de critères. Plusieurs travaux en cours se questionnent notamment sur l’intégration des limites planétaires dans les ACV.

    Vers une économie respectueuse des limites planétaires

    Selon une récente étude réalisée par Kerlotec, Goodwill-management et l’Agence LUCIE, les entreprises françaises dépassent de 3 fois leur quota de limites planétaires. Le constat est criant : nous mettons notre planète et l’équilibre de nos écosystèmes en danger. Il est urgent de changer les indicateurs de prise de décision en entreprise, pour y intégrer les limites planétaires et rendre nos sociétés plus résilientes.

    Si de nombreuses limites ont été dépassées, il est encore temps d’agir ! Chez Goodwill-management, nous avons développé des accompagnements et des méthodes pour aider les entreprises à intégrer ces enjeux dans leur stratégie. Grâce à la triple comptabilité, nous évaluons la performance économique, sociale et environnementale de votre entreprise. Nos experts interviennent également sur l’ensemble des enjeux de durabilité : politique d’achats responsables, stratégie climat, analyse de cycle de vie, empreinte biodiversité… autant de leviers pour vous rapprocher de votre quota dans les limites planétaires.
    Envie d’en discuter ? Contactez-nous pour échanger sur vos besoins.

    Aller plus loin 

    3 questions sur la biodiversité : un enjeu vital pour l’agroalimentaire

    3 questions sur la biodiversité : un enjeu vital pour l’agroalimentaire

    A l’occasion de la journée mondiale de la biodiversité, le 22 mai, Raphaëlle Barboux, experte biodiversité chez Goodwill-management, a répondu à 3 questions pour éclairer un enjeu vital mais encore trop peu pris en compte : le rôle stratégique de la biodiversité pour les entreprises du secteur agroalimentaire.

    Photo Raphaëlle Barboux - Goodwill Management

    Raphaëlle Barboux
    Experte biodiversité
    Goodwill-management

    Contexte

    Alors que les conséquences du changement climatique et de l’effondrement de la biodiversité deviennent de plus en plus visibles, la biodiversité s’impose comme un sujet stratégique pour les entreprises, notamment celles des secteurs agricole et agroalimentaire. Pollinisateurs en déclin, épuisement des sols, perte de diversité génétique…, les signes d’alerte se multiplient tout comme les opportunités pour les acteurs qui choisissent d’agir. La Journée mondiale de la biodiversité le 22 mai est l’occasion de mettre en lumière les liens étroits entre écosystèmes vivants et chaînes de production, et de comprendre comment les entreprises peuvent transformer cet enjeu écologique en levier de résilience et d’innovation.

    Pourquoi la biodiversité est-elle un enjeu stratégique pour les acteurs de l’agriculture et de l’agroalimentaire ?

    Parce qu’il n’y a pas de production agricole sans écosystèmes fonctionnels. Environ 70 à 75 % des plantes cultivées dépendent de la pollinisation par les insectes, soit 35 % du tonnage de la production agricole mondiale, selon l’IPBES. Cela montre à quel point la biodiversité – et notamment les insectes pollinisateurs – constitue une ressource-clé du secteur agricole. Pourtant, ce lien vital a longtemps été affaibli par des logiques productivistes au prix de la santé des sols, de la diversité génétique ou encore de la survie des pollinisateurs. Aujourd’hui, cette interdépendance est remise en lumière sous l’effet des attentes sociétales, des exigences réglementaires (CSRD, labels type HVE (Haute Valeur Environnementale, AB…) et des vulnérabilités croissantes des chaînes d’approvisionnement. L’agroalimentaire, en bout de chaîne, est directement concerné : un approvisionnement fragilisé signifie une perte de résilience économique. Intégrer la biodiversité dans les modèles agricoles n’est donc plus un luxe, mais un levier de pérennité.

    Quels sont les bénéfices concrets pour les entreprises qui s’engagent en faveur de la biodiversité ?

    Au-delà de la conformité réglementaire, les entreprises agroalimentaires gagnent en image, en innovation et en résilience. Dans un contexte de méfiance envers l’industrie agroalimentaire, afficher un engagement crédible en faveur de la biodiversité permet de restaurer la confiance et d’attirer les talents. C’est aussi un levier d’innovation produit, en favorisant par exemple l’intégration de davantage de végétal dans les recettes, le soutien à des filières agricoles locales ou encore la diversification des espèces cultivées. Cette démarche permet également de sécuriser les approvisionnements en simplifiant les chaînes de valeur, en tissant des liens durables avec les producteurs et en réduisant la dépendance aux intrants. Elle contribue enfin à améliorer la santé publique, car une réduction de l’usage des pesticides et des intrants chimiques se traduit par des écosystèmes moins pollués, des sols et des nappes phréatiques mieux préservés, et des produits finaux de meilleure qualité pour les consommateurs. Préserver la biodiversité, c’est aussi préserver la qualité de vie. À long terme, cette approche bénéficie autant à l’environnement qu’à la stabilité des entreprises.

    Comment Goodwill-management accompagne-t-elle concrètement les entreprises sur cet enjeu ?

    L’approche de Goodwill-management repose sur une analyse globale et systémique de la chaîne de valeur de l’entreprise en intégrant ses dépendances et ses impacts sur la biodiversité. Cette évaluation tient compte des 5 grandes pressions identifiées par l’IPBES : la pollution, l’artificialisation des sols, la surexploitation des ressources, l’introduction d’espèces exotiques envahissantes, les effets du changement climatique et des services écosystémiques (d’approvisionnement, de culture et de régulation). Goodwill-management s’appuie notamment sur des bases de données comme ENCORE ou des indicateurs émergents tels que la mesure d’empreinte biodiversité, tout en tenant compte des limites actuelles en matière de mesure locale. À partir de ce diagnostic, les priorités d’action sont définies, qu’il s’agisse de la renaturation des sols, de l’intégration du végétal dans l’alimentation ou du développement de filières agricoles plus résilientes. La consultation des parties prenantes sur cette base permet de s’assurer de leur pertinence pour l’entreprise. L’objectif est de structurer une stratégie cohérente, fondée sur la coopération entre tous les acteurs de la chaîne, depuis les producteurs jusqu’aux distributeurs, sans négliger les parties prenantes comme les associations ou les collectivités. Goodwill-management contribue également à la mise en place d’outils de pilotage. L’enjeu est d’ancrer la biodiversité au cœur des stratégies d’entreprise, de manière concrète et avec pragmatisme.

    Les aides et subventions pour financer sa transition écologique

    Les aides et subventions pour financer sa transition écologique

    Face aux enjeux environnementaux croissants, de nombreuses entreprises cherchent à réduire leur impact et à adopter des pratiques plus durables. Cependant, ces transformations impliquent souvent un investissement humain et financier important de la part des entreprises. Ce qui peut représenter un frein majeur, notamment pour les TPE et PME.

    Heureusement, il existe en France un large éventail de programmes d’accompagnement et d’aides financières, qui permettent aux entreprises de s’entourer d’experts et de rendre le conseil accessible.

    Quel que soit votre niveau de maturité, votre taille, votre secteur ou votre localisation, des programmes d’accompagnement et des aides existent ! Dans cet article, nous vous proposons un tour d’horizon des dispositifs phares, bien entendu cette liste n’est pas exhaustive.

    Comment identifier les aides et dispositifs disponibles pour votre entreprise ?

    Au-delà d’un manque d’expertise et de formation sur le sujet, la transition écologique nécessite des investissements considérables. De nombreuses entreprises, en particulier les TPE et les PME, trouvent difficile de mobiliser les ressources financières nécessaires sans compromettre leur rentabilité à court terme.

    Face à ce constat de nombreux acteurs se mobilisent au côté du Gouvernement, par exemple Bpifrance, l’ADEME, les Chambres de commerce et d’industrie (CCI), les Chambre de Métiers et de l’Artisanat (CMA) ou encore les régions pour proposer des aides et dispositifs pour faciliter la transition écologique des entreprises.

    S’il n’existe pas de guichet unique pour la transition écologique, le gouvernement a lancé une plateforme recensant les propositions d’accompagnements et de financements pour aider les TPE et PME à réduire leur impact environnemental.

    Ci-dessous, nous vous proposons de découvrir quelques dispositifs dont les experts de Goodwill-management sont partenaires.

    Les diagnostics de Bpifrance, soutenus par l’ADEME

    En tant que banque du climat, l’une des missions de Bpifrance est d’accélérer la transition des entreprises avec des solutions d’accompagnement et de financement. Découvrez ci-dessous quelques exemples de dispositifs d’accompagnement subventionnés par Bpifrance :

    Le Diag Décarbon’Action

    Soutenu par l’ADEME et Bpifrance en partenariat avec l’Association pour la transition Bas Carbone (ABC), le Diag Décarbon’Action repose sur la méthodologie Bilan Carbone®.

    Réalisé par des experts sélectionnés par Bpifrance, le Diag Décarbon’Action vous permet de :

    • Mesurer les émissions de gaz à effet de serre de votre entreprise sur l’ensemble de votre chaîne de valeur (scopes 1, 2 et 3) ;
    • Elaborer un plan d’action pour décarboner votre entreprise ;
    • Mettre en place les premières actions de votre stratégie bas carbone (alignement des équipes, formation, communication, etc.) à la fois auprès de vos collaborateurs et de vos principaux clients et fournisseurs.

    Qui est éligible ?
    Les entreprises de moins de 500 salariés.

    Combien ça coûte ?
    Subventionné par l’ADEME à hauteur de 40 %, le coût restant du Diag Décarbon’Action s’élève à 6 000 € HT pour l’entreprise.

    Le Diag Ecoconception

    Soutenu par l’ADEME et Bpifrance, le « Diagnostic Ecoconception » a pour objectif de :

    • Evaluer les impacts environnementaux (émissions de GES, utilisation de ressources non renouvelables, émissions de particules fines, etc.) d’un produit sur l’ensemble de son cycle de vie ;
    • Amorcer une démarche d’écoconception en identifiant les actions à mettre en place pour améliorer la performance environnementale de vos produits.

    Qui est éligible ?
    Les entreprises de moins de 250 salariés, réalisant moins de 50 M€ de chiffre d’affaires ou moins de 43 M€ de bilan total

    Combien ça coûte ?
    Vous avez moins de 50 collaborateurs ? Vous bénéficiez d’une prise en charge à 70 % avec un reste à charge de 5 400€ HT ;
    Votre entreprise a entre 50 et 249 salariés, vous bénéficiez d’une prise en charge de 60 % avec un reste à charge de 7 200€ HT.

    Le Diag Impact

    Un accompagnement pour intégrer les enjeux RSE/ESG à la stratégie de l’entreprise, évaluer l’impact de l’entreprise sur ses parties prenantes et/ ou l’impact du modèle d’affaires.

    Qui est éligible ?
    Les Startups et PMEs indépendantes de tous les secteurs.

    Combien ça coûte ?
    Subventionné à hauteur de 50 %, le coût restant du Diag Impact s’élève à 2 500 € HT pour l’entreprise.

    L’accompagnement ACT® pas à pas pour accélérer la décarbonation de l’entreprise

    Un programme d’accompagnement pour les dirigeants de PME, d’ETI ou de grandes entreprises souhaitant se faire accompagner pour définir une stratégie bas carbone. Ce programme s’appuie sur la méthodologie ACT® (Assessing Low Carbon Transition)®, développée par l’ADEME et le CDP (Carbon Disclosure Project).

    La démarche ACT® pas à pas permet aux entreprises de travailler sur un modèle économique compatible avec les enjeux climat et une démarche de progrès structurante pour s’engager dans un monde bas carbone.

    Ce programme d’accompagnement très complet dure 24 mois et peut être réalisé en individuel ou collectif. ‍

    Qui est éligible ?

    Combien ça coûte ?

    La subvention de l’ADEME est plafonnée à 15 000€ HT pour un accompagnement ACT® Pas-à-Pas.

    Les taux d’aides pour un accompagnement ACT® pas à pas* évoluent en fonction de la taille de l’entreprise :

    • 80 % pour les petites entreprises (TPE)
    • 70 % pour les entreprises moyennes (PME)
    • 60 % pour les grandes entreprises (ETI et Grands groupes)

    *Les coûts de formations et du système de reconnaissance ACT® Pas à Pas ou autres actions de communication sont exclus.

    L’alliance Pacte PME pour la décarbonation et la transition écologique

    En novembre 2023, le PACTE PME a lancé l’alliance pour la décarbonation et la transition écologique. A travers ce programme, 11 donneurs d’ordre se mobilisent (Bouygues Construction, EDF, Engie, Groupe ADP, Naval Group, Orano, Safran, Sanofi, Schneider Electric, Thales) pour accélérer la décarbonation des PME.

    Le dispositif prévoit 3 parcours à destination des fournisseurs de ses donneurs d’ordre :

    1. Classique pour les PME n’ayant pas encore réalisé de bilan de gaz à effet de serre (bilan GES)
    2. Intermédiaire pour les PME ayant réalisé un bilan GES complet et ayant besoin d’être accompagnées sur leur trajectoire et plan d’action
    3. Avancé pour les PME ayant réalisé un bilan GES complet et récent et disposant déjà d’un plan d’action et d’une trajectoire

    Les parcours du PACTE PME ont l’avantage de s’appuyer sur les dispositifs de subventions présentés plus haut comme le Diag Décarbon’Action et Act® pas à pas. Plus complets, ils comprennent également l’accès au logiciel Sami et proposent des prestations complémentaires à la carte comme l’appui à la recherche de solutions ou au montage d’un dossier de financement.

    Avec le PACTE PME, l’entreprise rejoint également un écosystème composé à la fois d’experts, de donneurs d’ordre et de PME, dans lequel elle peut partager ses retours d’expérience et bénéficier d’ateliers ou encore de ressources gratuites.

    Qui est éligible ?
    Les fournisseurs de moins de 500 salariés des donneurs d’ordre membres de l’alliance pour la décarbonation.

    Les dispositifs à l’échelle locale

    Le PASS Transitions en Bretagne

    Grâce au PASS Transitions, la Région Bretagne aide les entreprises à réaliser les investissements nécessaires pour accélérer leurs transitions, qu’elles soient environnementale (eau, énergie, déchets, biodiversité), économique (nouveaux modèles…), sociétale (RSE…) ou numérique (cyber…).

    3 types de dépenses sont éligibles :

    1. Les investissements : des équipements pour le suivi et la réduction des consommations en énergie, eau et déchets et la production d’énergie photovoltaïque.
    2. Le conseil : prestations, dépenses de formation pour la réalisation d’une étude, audit, diagnostic, relevant des transitions.
    3. Les ressources humaines : dépenses de personnel relatives au recrutement d’une personne à temps partagé occupant un poste stratégique en matière de transitions (ex : responsable RSE, management de l’énergie).

    Qui est éligible ?
    Les entreprises jusqu’à 50 salariés qui respectent les critères suivants : 

    • Avoir un chiffre d’affaires ou un bilan n’excédant pas 10 millions d’euros ;
    • Exercer dans les secteurs de la production, le service aux entreprises de production ou la filière culturelle : spécifiquement les prestataires travaillant sur des œuvres de création cinématographique et audiovisuelle.

    Combien ça coûte ?

    La Région Bretagne subventionne jusqu’à 50 % des dépenses éligibles, ce qui correspond pour les 3 volets à une aide comprise entre :

    • 20 000 € et 50 000 € pour le volet Investissements 
    • 4 000 € et 10 000 € pour le volet Conseil
    • 4 000 € et 10 000 € pour le volet Ressources Humaines

    Les aides de la Métropole de Lyon

    Au-delà des dispositifs nationaux, de nombreuses régions ou collectivités proposent des aides à l’échelle locale.

    Par exemple, la Métropole du Grand Lyon subventionne les entreprises de son territoire qui souhaitent :

    • Réaliser un bilan carbone, la première étape essentielle pour décarboner vos activités ;
    • Devenir une société à mission, afin d’intégrer les enjeux sociaux et environnementaux au coeur de vos statuts,
    • Ou encore définir une politique achats responsables.

    Grâce à notre partenariat avec la Métropole du Grand Lyon, financez jusqu’à 50 % de votre accompagnement RSE.

    Qui est éligible ?

    • Pour le bilan carbone : TPE et PME*
    • Pour la société à mission : PME et ETI*
    • Pour les achats responsables : les TPE, PME et ETI*

    * domiciliées sur le territoire de la Métropole du Grand Lyon, sous réserve de respect les critères d’éligibilité pour les différents accompagnements*

    Combien ça coûte ?

    • Pour le bilan carbone : prise en charge de 50 % du prix de l’accompagnement, avec un montant maximum de 4 000 €.
    • Pour la société à mission : prise en charge de 50 % du prix de l’accompagnement, avec un montant maximum de 8 000 €.
    • Pour les achats responsables : prise en charge de 50 % du prix de l’accompagnement, avec un montant maximum de 8 000 €.

    Date limite de candidature à l’appel à projet : 31 juillet 2024

    Comment savoir quel dispositif est le plus adapté à mon entreprise ?

    Cet article présente de nombreux accompagnements en lien avec la décarbonation de l’entreprise, cependant d’autres enjeux environnementaux sont peut-être plus prioritaires pour votre entreprise que celui du climat.

    La première étape est d’échanger avec un expert du sujet pour comprendre quels sont les sujets à traiter en priorité pour votre entreprise en fonction de votre secteur, taille ou encore localisation… Vous pouvez prendre dès maintenant rendez-vous avec les experts de Goodwill-management.

    Diag Ecoconception : améliorez l’impact environnemental de vos produits

    Diag Ecoconception : améliorez l’impact environnemental de vos produits

    Vous souhaitez évaluer les impacts environnementaux de vos produits, services ou procédés ? Réaliser une ACV (Analyse de Cycle de Vie) ? Identifier les leviers pour écoconcevoir vos produits ? Communiquer sans greenwashing sur l’impact de vos produits ? Vous avez moins de 250 collaborateurs ?

    L’ADEME et Bpifrance lancent le « Diagnostic Ecoconception » qui a pour objectif de :

    • Evaluer les impacts environnementaux (émissions de GES, utilisation de ressources non renouvelables, émissions de particules fines, etc.) d’un produit sur l’ensemble de son cycle de vie ;
    • Amorcer une démarche d’écoconception en identifiant les actions à mettre en place pour améliorer la performance environnementale de vos produits.

    En réalisant votre ACV grâce au Diag Ecoconception, l’ADEME prend en charge jusqu’à 70 % de l’accompagnement en 2024.

    Pourquoi réaliser une Analyse du Cycle de Vie (ACV) ?

    L’analyse du cycle de vie permet une étude approfondie de l’impact environnemental de vos produits, services ou procédés. L’ACV est un bon outil pour identifier les leviers pour améliorer concrètement la performance environnementale des produits.

    Allant plus loin que le bilan de gaz à effet de serre, l’ACV fournit une analyse multi-critère des impacts environnementaux de votre produit sur les ressources, la biodiversité ou encore la santé humaine.

    De plus, l’ACV permet de guider les choix de conception en évaluant les principaux impacts environnementaux de vos produits sur l’ensemble de leur cycle de vie, de l’extraction des matières premières à leur fin de vie.

    Schéma du cycle de vie d'un produit

    Le Diagnostic Ecoconception, qu’est-ce que c’est ?

    Une initiative portée par l’ADEME et Bpifrance

    Le Diagnostic Ecoconception permet d’amorcer une démarche d’écoconception dans votre entreprise sur le produit, service ou procédé de votre choix. L’objectif principal du Diag Ecoconception est d’identifier les foyers d’impacts et de les réduire par des choix de conception concrets. Il est subventionné par l’ADEME et piloté par Bpifrance.

    Le Diagnostic Ecoconception vous permet de :

    • Mesurer de façon quantitative les impacts environnementaux d’un produit ou service, s’il est inclus dans le périmètre du dispositif. Des experts référencés par Bpifrance mobilisent leur savoir faire et outils pour mesurer les impacts du produit sur l’ensemble de son cycle de vie (émissions de gaz à effet de serre, consommation d’eau, l’extraction de ressources minières et biologiques, etc.) ;
    • Former vos équipes aux bases de la mesure d’impact environnemental et de l’analyse en cycle de vie à travers des actions de sensibilisation et des ateliers proposés tout au long de l’accompagnement ;
    • Identifier des pistes d’éco-conception pertinentes pour votre produit en maîtrisant les risques de transfert de pollution et qualifier les premiers leviers d’action (bénéfices environnementaux attendus, niveau de difficulté, freins potentiels, etc.).

    Pourquoi choisir le Diag Ecoconception ?

    Réaliser une ACV est la première étape pour construire une démarche d’éco-conception de vos produits et services. Choisir le Diagnostic Ecoconception permet à votre entreprise de :

    • Réaliser une analyse complète et multicritères de votre produit ou service à un tarif réduit ;
    • Connaître les leviers à activer pour améliorer la performance environnementale de vos produits ;
    • Anticiper la réglementation ;
    • Impliquer l’ensemble de vos équipes (Achats, R&D, conception, direction, etc.) autour d’un projet concret et mobilisateur ;
    • Sensibiliser et faire monter en compétences vos collaborateurs afin qu’ils deviennent des acteurs de la transition écologique de votre entreprise ;
    • Améliorer l’image de votre entreprise auprès de vos fournisseurs, partenaires, et du grand public et communiquer sans greenwashing sur l’avantage écologique de votre produit. Dans certains cas, une revue critique peut être nécessaire en amont de la communication des résultats, ceci sera pris en compte lors du cadrage de la mission par les experts.

    Mon entreprise est-elle éligible au dispositif ?

    Pour pouvoir bénéficier du Diagnostic Ecoconception et faire financer une partie de votre démarche d’écoconception, votre entreprise doit valider les critères suivants :

    1. Avoir moins de 250 collaborateurs ;
    2. Réaliser moins de 50 M€ de CA ou moins de 43 M€ de bilan total ;
    3. Être à jour de vos dettes fiscales et sociales et ne pas être une « entreprise en difficulté » au sens de la définition européenne ;
    4. Respecter la politique de lutte contre la fraude, le blanchissement d’argent et le terrorisme ;
    5. Avoir plus d’un an d’exercice.

    Quelle est la durée de l’accompagnement ? 

    Le dispositif comprend 18 jours d’accompagnement réalisé par les experts et les expertes en analyse de cycle de vie référencés par Bpifrance. Généralement, l’accompagnement se déroule sur une période de 6 à 8 mois.

    Combien ça coûte ?

    Le budget nécessaire à la mise en œuvre du Diag Ecoconception est de 18 000€ HT.

    Ce dispositif est subventionné par l’ADEME :

    • Pour les entreprise de moins de 50 collaborateurs, vous bénéficiez d’une prise en charge à 70 % avec un reste à charge de 5 400€ HT ;
    • Pour les entreprises dont l’effectif est compris entre 50 et 249 salariés, vous bénéficiez d’une prise en charge de 60 % avec un reste à charge de 7 200€ HT.

    Quelles sont les étapes du Diag Décarbon’Action ?

    Étape 1 : Postuler au dispositif en ligne

    Dans un premier temps, vous devez rassembler les documents nécessaires à l’inscription :

    • Attestation Aide de l’Etat
    • Document d’identité du dirigeant et/ou du représentant légal en cours de validité
    • K-bis de moins de 3 mois
    • Statuts à jour de la société (datée et signée)
    • Liasse fiscale de l’année précédente

    Vous pouvez ensuite créer votre compte !

    Étape 2 : Cadrer et organiser le projet

    Une fois le dossier validé, l’expert organise une réunion de cadrage pour bien définir le périmètre de l’étude et le calendrier de l’accompagnement.

    Étape 3 : Analyser le contexte et définir les objectifs

    L’expert fixe les conditions opérationnelles de la démarche d’écoconception conjointement avec vos équipes, notamment les objectifs poursuivis, les impacts environnementaux et les produits couverts par l’étude.

    Étape 4 : Mobiliser vos équipes dans la démarche 

    L’expert assure le transfert de compétences auprès de vos équipes pour garantir la pérennité de la démarche après l’accompagnement en formant vos équipes aux bases de la mesure d’impact environnemental et de l’éco-conception.

    Ceci prend la forme d’un atelier, qui permet aussi d’affiner certains principes clés de l’étude comme l’unité fonctionnelle considérée pour l’analyse du cycle de vie.

    Étape 5 : Collecter les données

    L’expert vous accompagne dans la collecte des données nécessaires à la réalisation de votre ACV. Ces données permettent d’évaluer les flux physiques qui entrent dans le système défini pour l’étude.

    En moyenne, la collecte de données nécessite 4 jours de travail du côté de votre entreprise et se déroule sur un mois ou deux mois.

    Elles seront ensuite croisées avec des facteurs de caractérisation pour calculer les impacts environnementaux du système étudié.

    Étape 6 : Evaluer les impacts environnementaux de vos produits et services

    Une fois les données collectées, l’expert mesure les impacts environnementaux des produits ou services sélectionnés sur l’ensemble de leur cycle de vie :

    • Extraction des matières premières
    • Production des produits ou services
    • Transport
    • Utilisation des produits ou services
    • Fin de vie des produits ou services

    Étape 7 : Co-construire votre démarche d’éco-conception

    Réaliser une analyse du cycle de vie de vos produits ou services vous permet d’identifier les principaux leviers pour réduire l’impact environnemental de vos produits ou services étudiés. Lors de cette étape, l’expert référencé par Bpifrance vous aide à identifier des pistes pertinentes pour amorcer votre démarche d’éco-conception. 

    Il vous aide notamment à : 

    • Identifier des actions à mettre en place pour réduire l’impact de votre produit ;
    • Quantifier les bénéfices environnementaux attendus et anticiper les risques de transfert d’impact ;
    • Approfondir votre plan d’action lors d’ateliers avec vos équipes.

    Rendez-vous sur le site de Bpifrance pour aller plus loin

    image picto plaquette goodwill-management

    Brochure | Mettre en oeuvre une politique RSE exigeante et rentable

    Merci votre inscription est bien effectuée

    image picto plaquette goodwill-management

    Brochure | Mesurer la performance économique de la RSE

    Merci votre inscription est bien effectuée

    image picto article goodwill-management

    Lettre du capital immatériel #25

    Téléchargez le dernier numéro de la lettre du capital immatériel. 

    Merci votre inscription est bien effectuée

    image picto article goodwill-management

    Lettre du capital immatériel #24

    Téléchargez le numéro 24 de la lettre du capital immatériel. 

    Merci votre inscription est bien effectuée

    image picto article goodwill-management

    Lettre du capital immatériel #23

    Téléchargez le numéro 23 de la lettre du capital immatériel. 

    Merci votre inscription est bien effectuée

    image picto article goodwill-management

    Lettre du capital immatériel #22

    Téléchargez le numéro 22 de la lettre du capital immatériel. 

    Merci votre inscription est bien effectuée

    image picto article goodwill-management

    Lettre du capital immatériel #21

    Téléchargez le numéro 21 de la lettre du capital immatériel. 

    Merci votre inscription est bien effectuée

    image picto article goodwill-management

    Lettre du capital immatériel #20

    Téléchargez le numéro 20 de la lettre du capital immatériel. 

    Merci votre inscription est bien effectuée

    image picto article goodwill-management

    Lettre du capital immatériel #19

    Téléchargez le numéro 19 de la lettre du capital immatériel. 

    Merci votre inscription est bien effectuée

    image picto article goodwill-management

    Lettre du capital immatériel #18

    Téléchargez le numéro 18 de la lettre du capital immatériel. 

    Merci votre inscription est bien effectuée

    image picto article goodwill-management

    Lettre du capital immatériel #17

    Téléchargez le numéro 17 de la lettre du capital immatériel. 

    Merci votre inscription est bien effectuée

    image picto article goodwill-management

    Lettre du capital immatériel #16

    Téléchargez le numéro 16 de la lettre du capital immatériel. 

    Merci votre inscription est bien effectuée

    image picto article goodwill-management

    Lettre du capital immatériel #15

    Téléchargez le numéro 15 de la lettre du capital immatériel. 

    Merci votre inscription est bien effectuée

    image picto article goodwill-management

    Lettre du capital immatériel #14

    Téléchargez le numéro 14 de la lettre du capital immatériel. 

    Merci votre inscription est bien effectuée

    image picto article goodwill-management

    Lettre du capital immatériel #13

    Téléchargez le numéro 13 de la lettre du capital immatériel. 

    Merci votre inscription est bien effectuée

    image picto article goodwill-management

    Lettre du capital immatériel #12

    Téléchargez le numéro 12 de la lettre du capital immatériel. 

    Merci votre inscription est bien effectuée

    image picto article goodwill-management

    Lettre du capital immatériel #11 et #10

    Téléchargez le numéro 10 et 11 de la lettre du capital immatériel. 

    Merci votre inscription est bien effectuée

    image picto article goodwill-management

    Lettre du capital immatériel #9

    Téléchargez le numéro 9 de la lettre du capital immatériel. 

    Merci votre inscription est bien effectuée

    image picto article goodwill-management

    Lettre du capital immatériel #8

    Téléchargez le numéro 8 de la lettre du capital immatériel. 

    Merci votre inscription est bien effectuée

    image picto article goodwill-management

    Lettre du capital immatériel #7

    Téléchargez le numéro 7 de la lettre du capital immatériel. 

    Merci votre inscription est bien effectuée

    image picto article goodwill-management

    Lettre du capital immatériel #6

    Téléchargez le numéro 6 de la lettre du capital immatériel. 

    Merci votre inscription est bien effectuée

    image picto article goodwill-management

    Lettre du capital immatériel #5

    Téléchargez le numéro 5 de la lettre du capital immatériel. 

    Merci votre inscription est bien effectuée

    image picto article goodwill-management

    Lettre du capital immatériel #4

    Téléchargez le numéro 4 de la lettre du capital immatériel. 

    Merci votre inscription est bien effectuée

    image picto article goodwill-management

    Lettre du capital immatériel #3

    Téléchargez le numéro 3 de la lettre du capital immatériel. 

    Merci votre inscription est bien effectuée

    image picto article goodwill-management

    Lettre du capital immatériel #2

    Téléchargez le numéro 2 de la lettre du capital immatériel. 

    Merci votre inscription est bien effectuée

    image picto article goodwill-management

    Lettre du capital immatériel #1

    Téléchargez le numéro 1 de la lettre du capital immatériel. 

    Merci votre inscription est bien effectuée

    image picto article goodwill-management

    Télécharger l'article d'Alan Fustec

    Merci votre inscription est bien effectuée

    image picto plaquette goodwill-management

    Téléchargez le volet 1 de la méthode Thésaurus Capital Immatériel

    Merci votre inscription est bien effectuée

    image picto plaquette goodwill-management

    Téléchargez le volet2 de la méthode Thésaurus Capital Immatériel

    Merci votre inscription est bien effectuée

    image picto plaquette goodwill-management

    Brochure | Mettre en oeuvre une politique RSE exigeante et rentable

    Merci votre inscription est bien effectuée

    image picto plaquette goodwill-management

    Brochure | Mettre en oeuvre une politique RSE exigeante et rentable

    Merci votre inscription est bien effectuée

    image picto plaquette goodwill-management

    Brochure | Mettre en oeuvre une politique RSE exigeante et rentable

    Merci votre inscription est bien effectuée

    image picto plaquette goodwill-management

    Brochure | Mettre en oeuvre une politique RSE exigeante et rentable

    Merci votre inscription est bien effectuée

    image picto plaquette goodwill-management

    Catalogue de formations | Goodwill-management

    Merci votre inscription est bien effectuée