Entreprise résiliente, mode d’emploi
La crise du Covid-19 aura été propice à la réflexion, aux remises en questions et à la formulation de propositions. A l’heure du déconfinement, les appels à construire le monde de demain se multiplient. Toutes ces propositions s’accordent sur un point : il est temps de ne pas reprendre comme avant.
Les Goodwilliens sont convaincus que cette profonde remise en question, autant individuelle que collective, va accélérer la transition vers des modèles plus soutenables, résilients et économes.
Afin de favoriser le passage à l’action, voici l’introduction d’une série de 6 vidéos, Entreprise résiliente, mode d’emploi, qui présente des concepts, des méthodes et des outils pour transformer vraiment les entreprises en les rendant plus économes et plus résilientes.
Rendez-vous tous les lundis pour découvrir avec Alan Fustec comment devenir une entreprise résiliente !
#1
Le nécessaire retour à l’essentiel
Alan Fustec vous explique pourquoi les entreprises vont nécessairement devoir revenir à l’essentiel et apprendre à faire beaucoup avec peu.
Alors que les scientifiques sortent de leur réserve pour alerter du dérèglement climatique, de l’effondrement de la biodiversité ou encore des limites du système terre, les réponses sont loin d’être à la hauteur du défi.
Les entreprises vont devoir se réinventer pour répondre à ces grands défis et apprendre à devenir résilientes pour créer de la richesse sans détruire le capital naturel.
Demain, l’ensemble des projets de l’entreprise sera évalué rigoureusement pour valider son utilité et identifier les meilleures solutions pour produire avec peu.
#2
Les vertus de l’analyse coût-bénéfice pour démontrer la rentabilité de la RSE
Pour convaincre les entreprises, Goodwill-management a développé une méthodologie pour mesurer la rentabilité d’une démarche RSE : Thésaurus-RBC pour Recherche de Bénéfices Cachés.
Les 6 étapes pour mesurer la rentabilité d’une action RSE :
- Présentation de l’action
- Identification de l’ensemble des coûts nécessaires à la mise en oeuvre de l’action, notamment le temps/homme
- Inventaire des retombées de l’action, qu’elles soient mesurables ou non
- Valorisation en euros des retombées quantifiables
- Bilan économique
Depuis 13 ans et avec plus de 100 bilans économiques de la RSE, Goodwill-management a prouvé que la RSE est rentable. La méthode RBC s’applique à tout type de projets, pas seulement à des projets sociaux ou environnementaux.
Pour l’entreprise, l’analyse coût-bénéfice est donc un outil essentiel pour savoir si l’on fait un bon usage de ressources qui peuvent être rares ou encore identifier les projets qui ont finalement pas ou peu d’intérêt. L’analyse coût- bénéfice contribue ainsi à la résilience de l’entreprise. Pourtant la collecte des données freine encore de nombreuses entreprises, c’est pourquoi Goodwill-management a réalisé un outil prédictif qui réduit fortement le temps de collecte des données.
#3
L’évaluation 360° de la résilience de l’entreprise
L’analyse 360° de l’entreprise permet d’évaluer sa résilience, en d’autres termes l’état de toutes les ressources financières, matérielles et immatérielles nécessaires à sa performance et à sa pérennité. Une telle analyse demande une vision holistique de l’entreprise et non plus une vision en silot.
C’est en combinant plusieurs méthodologies de Goodwill-management que Thésaurus Résilience 360 est né. Comme son nom l’indique elle permet d’établir un diagnostic complet de la résilience de l’entreprise.
Que faut-il pour que l’entreprise soit résiliente ?
- Une bonne santé matérielle et financière
- Un bon capital immatériel
- Une stratégie long-terme responsable
- Un contexte macro-économique favorable
Si le diagnostic matériel et financier est simple à réaliser, le diagnostic immatériel est plus complexe à établir. Pourtant, on estime que 2/3 de la valeur d’une entreprise est immatérielle.
Par exemple, la valeur d’un smartphone ne se calcule pas à partir de la quantité de ressources nécessaires à sa fabrication mais bien à travers les connaissances embarquées dans l’objet. Or, la connaissance est l’une des composantes de l’immatériel.
Pour évaluer l’immatériel, Goodwill-management a développé une méthodologie : Thésaurus Capital Immatériel. En 2009, le Ministère de l’Economie et des Finances a commandité une version approfondie de cette évaluation, qui reste encore aujourd’hui la référence. Avec elle, il est possible de mettre en valeur les forces, les faiblesses et la valeur en euros de tous les actifs immatériels (clients, humain, organisation, SI, marques…)
#4
Low-tech, économie circulaire et économie de la fonctionnalité
Pour réduire son impact environnemental, l’entreprise doit changer de logiciel et adopter le réflexe de l’innovation frugale, des low-tech et de l’économie de la fonctionnalité !
Par exemple depuis 2007, plus de 10 milliards de smartphones ont été vendus dans le monde.
A contre-courant, les concepts de low-tech ou d’innovation frugale sont essentiels pour notre avenir.
Emprunter la voie low-tech signifie :
- Apprendre à faire durer le matériel
- Simplifier les objets et les processus
- Supprimer le surplus
- Trouver une seconde vie
- Ne rien jeter
Face à un monde de ressources rares, les entreprises doivent changer de logiciel et avoir le réflexe low-tech. Un défi pour l’ensemble de l’entreprise notamment le marketing.
L’économie de la fonctionnalité sera également le réflexe de l’entreprise de demain, qui vendra un service que rend le produit, plutôt que le produit lui-même.
#5
La comptabilité environnementale
Une entreprise responsable doit mesurer son impact sur le capital naturel afin de le réduire.
Voici 4 solutions utilisées par l’entreprise pour évaluer son impact environnemental :
- Définir des indicateurs et les suivre (GES, consommation d’eau, déchets…)
- Utiliser des analyses du cycle de vie (ACV)
- L’empreinte écologique pour traduire tous les impacts en équivalent hectare terrestre, ce qui rend simple les comparaisons entre deux produits
La comptabilité environnementale traduit tous les impacts environnementaux en euros.
Elle permet ainsi de comparer d’un côté la valeur économique que l’on crée à la valeur environnementale que l’on détruit.
Si encore peu d’entreprises calculent leur empreinte environnementale, une telle étude permet une prise de conscience. L’entreprise peut alors s’engager à faire tendre son impact vers zéro et par la suite inciter ses fournisseurs à faire de même.
#6
Le calcul de l’empreinte socio-économique
Si l’entreprise responsable et résiliente évalue son empreinte environnementale afin de la réduire, elle évalue également son impact social.
Cet impact peut se mesurer à travers une empreinte socio-économique qui s’exprime en euros et en emplois.
Issues des travaux du Prix Nobel d’économie Wassily Leontief, les matrices imput output permettent de mesurer l’impact économique d’une organisation sur son territoire.
Dans cette méthode, plusieurs impacts sont évalués :
- L’impact direct par son existence
- L’impact indirect par les achats réalisés par l’entreprise qui se propagent sur le territoire
- L’impact induit par les salaires des salariés de l’entreprise qui consomment sur le territoire
Cette empreinte peut être calculée pour tout type d’organisation. Bien que pertinente, elle présente tout de même quelques limites, puisqu’elle ne propage que des coûts.
Ainsi une entreprise, une association ou une collectivité qui ont la même masse salariale, le même niveau de taxes et d’achats en type et en volume, auront la même empreinte socio-économique, alors que leurs utilités varient.
L’empreinte socio-économique simple ne suffit donc pas pour mesurer toute la valeur qu’une entreprise apporte à son territoire. Il faut aussi calculer la valeur des biens et des services qu’elle rend à ses clients à l’aide d’une analyse coût-bénéfice. On parle alors d’empreinte élargie.
Ces outils sont essentiels car ils démontrent que l’entreprise crée de la richesse pour tous et non seulement pour l’actionnaire.
Couplée à la comptabilité environnementale, l’empreinte socio-économique permet d’avoir une vision globale des externalités positives et négatives de l’entreprise.
Alan Fustec
Alan Fustec est ingénieur agronome, docteur en biologie et docteur en finances.
Après un début de carrière dans le secteur informatique où il devient chef d’entreprise, Alan Fustec décide de s’investir pleinement dans le développement durable. Il créé en 2003 Goodwill-management afin de prouver que de nouvelles manières d’envisager l’économie sont possibles. Depuis 2009, il co-crée et dirige également l’Agence LUCIE, premier label de RSE ISO 26 000 en France.
Son engagement s’amplifie en 2015 avec la création de Skeaf, une association de réinsertion sociale par la mer. En 2018, Alan a l’idée de créer la première formation low-tech en France. Avec l’aide de nombreux partenaires, la Low-tech Skol accueille sa première promotion en 2020 (même confinée). Cet engagement prend une nouvelle dimension avec Kerlotec, un écosystème pour préparer les entreprises au monde qui vient, au coeur d’un laboratoire dédié au développement durable en Bretagne.
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