En collaboration avec 24 organisations expertes de la RSE, dont Goodwill-management, makesense a lancé une grande consultation pour donner la parole aux entreprises concernées sur le sujet de la CSRD. Près de 300 cadres et dirigeants français (DG, DAF, responsables RSE, directions des risques) impliqués dans la préparation à la CSRD ont répondu à l’appel entre le 10 et le 18 février 2025.
Pourquoi cette consultation et auprès de qui ?
Début 2025, la Commission européenne a annoncé la publication d’un paquet omnibus, une série de propositions visant à simplifier les obligations de reporting ESG des entreprises, notamment la CSRD.
Cette consultation inédite organisée par makesense a permis de donner la parole aux entreprises concernées par la CSRD, notamment ETI et PME dans le cadre de la consultation organisée par la Commission européenne sur cette directive.
Grâce à cette consultation, les entreprises françaises soumises à la CSRD ont eu l’opportunité d’exprimer leur opinion sur les mesures déjà en place, mais aussi de partager leurs besoins et les potentielles évolutions souhaitées.
Près de 300 cadres et dirigeants français en entreprise (DG, DAF, directions RSE, directions des risques), responsables de la préparation à la CSRD pour leur organisation, ont répondu à la Consultation entre le 10 et 18 février 2025.
80 % des entreprises sont satisfaites de la CSRD
80 % des entreprises répondantes se disent satisfaites de la CSRD et du contenu de la directive actuelle. (13 % très satisfaits et 67 % globalement satisfaits demandant des simplifications).
Les PME et ETI de la deuxième vague, qui devaient initialement publier leur premier rapport en 2026 et qui sont moins outillées face à cet exercice, sont 79 % à être très ou assez satisfaites de la CSRD. Ce chiffre démontrent également un fort plébiscite malgré l’effort à fournir.
Seulement 14 % des entreprises sont insatisfaites et demandent des modifications profondes et 1 % plaident pour la suppression de la CSRD.

Quelles évolutions sont demandées par les entreprises consultées ?
Parmi les 18 possibilités d’évolution de la CSRD proposées, les entreprises interrogées plébiscitent majoritairement les mesures de soutien opérationnel pour faciliter leur mise en conformité et les allégements.
1. Les entreprises souhaitent avant tout du soutien :
- 72 % demandent des guides et normes sectorielles,
- 52 % le principe du guichet unique
- 45 % des aides publiques ciblées
2. Elles demandent ensuite des allégements rapides et ciblés :
- 52 % souhaitent un allégement significatif du nombre de data points
- 48 % un allègement des règles de l’audit
- 46 % un allègement du nombre de narratifs
- 39 % rendre facultatifs certains ESRS au début
3. Non aux modifications radicales ou à la suppression
Le report d’un an de la directive (demandé par 11 % seulement) ou de 2 ans (demandé par 8 %) n’est pas un besoin majeur: au contraire les entreprises ont envie de finaliser leur préparation et d’avancer.
4. Justice aux frontières
28 % demandent que le calendrier d’application pour les entreprises extra-européennes, actuellement prévu pour 2029, soit accéléré et modifié pour 2026 ou 2027 pour garantir l’équité avec les entreprises européennes.
Chez Goodwill-management, nous restons convaincus que la CSRD ne doit pas être un simple exercice de reporting, mais un levier stratégique pour assurer la pérennité et la compétitivité des entreprises européennes. Il est essentiel d’accompagner les entreprises dans cette transition, plutôt que de simplifier sans concertation.
Pour en savoir plus sur l’impact des réformes réglementaires ESG, consultez notre article sur l’Omnibus : quelles simplifications des réglementations ESG ?
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